
Avec l'arrivée de la téléphonie mobile et des réseaux sociaux, nous assistons à un renforcement de l'ego de jour en jour. Installez-vous à la terrasse d'un café et vous assisterez sûrement à la publication d'egoportraits (selfies en anglais) et de natures mortes (repas). Les artistes rivés sur leur écran expriment leur joie ou leur déception en fonction des "likes" obtenus, qui, aujourd'hui, sont des indicateurs d'appréciations. Plus une personne obtient de "likes" et plus elle se sent appréciée. L'ego se gonfle au rythme des clics, et nous invite à jouer sur l'apparence (la prise de vue) pour grandir encore plus. A contrario, si par mégarde une photographie révélant notre côté sombre est diffusée, alors la rage explose. Pour s'en convaincre, il suffit de voir le sort réservé à Julian Assange pour avoir montré des images du comportement des USA en Irak et en Afghanistan. Sans aller jusqu'à cet extrême, ce billet racconte un fait divers qui peut nous arriver à tous et qui illustre l'emprise de l'ego.