Au commencement, un virus informatique a été installé sur l’ordinateur principal du réseau privée : un cheval de Troie, qui surveille en permanence l’ouverture du réseau à Internet et qui dès qu’il le peut, avertit un serveur hébergé à l’étranger.

Le pirate attend, quelque part sur la terre que le serveur l’alerte. Alors, il prend le contrôle de l’ordinateur infecté.

Un enregistreur de frappe est installé. Ce logiciel espion enregistre les touches au fur et à mesure qu’elles sont frappées : un moyen redoutable pour récupérer les codes d’accès. Il est tapi dans l’ordinateur, et travaille discrètement, mais en permanence. Une fois les renseignements chassés, repérés, il les transmet à un serveur hongrois.

Le pirate récupère ainsi les codes du routeur, et, tout en commandant l’ordinateur principal, il prend la place de l’administrateur du réseau local. Les accès à Internet sont autorisés en permanence, et les configurations du WiFi et du DHCP sont modifiées.

Le propriétaire peut changer autant de fois le mot de passe de l’administrateur : l’enregistreur de frappe veille à ce qu’il soit transmis en temps voulu au pirate.

Mais où se trouve le délinquant ? Il peut être n’importe où dans le monde, y compris, juste à côté : un voisin.

C’est vrai, que le piratage laisse des traces, qui permettent de remonter techniquement jusqu’à la source. Mais les fournisseurs d’accès à Internet ne révèleront l’identité des utilisateurs de leurs adresses IP que si la Justice le leur ordonne. Hélas, le pirate emprunte une voie qui passe par Budapest, c’est-à-dire à l’étranger.

Il devient alors très difficile de demander à un procureur, de s’adresser à son homologue hongrois pour inviter l’hébergeur à fournir l’identité du locataire du serveur collecteur de mots de passe.

Une seule solution reste : un grand nettoyage du système pour couper court à toute nouvelle tentative.